vendredi 9 novembre 2012

Chère Tatie Danielle

Après que j'aie déclaré mes reproches sur la liste des vieux amis, et après avoir reçu ta remise à l'heure, me voilà dans la nécessité de te répondre, demandé si gentiment.

Tout d'abord : "Tu es bien mignonne" (insisté sur le même ton par Monica). Ma bonne Tatie Danielle, je suis capable de me passer de cette condescendance, d'ailleurs habituellement entendue de la part des mecs (qu'elle est mignonne !)
quand j'ose prendre la parole à la table où quelques boutonneux d'à peine dix ans plus âgés que moi, ont déjà refait le monde avant d'avoir finit leur limonade ou leur devoir de physique. En général, ils se prennent mon citron pressé dans la tronche. Je ne suis pas du tout mignonne. Je suis superbe. Et très fine.

Ensuite sur "il fallait se débarrasser du nabot". Déjà, le fait de prendre le problème de la politique générale de la France, sous l'angle individuel d'une personne aussi suprème soit-elle,  de son caractère, de sa façon de penser et d'être, n'a tout bonnement pas de sens. Cela produit sur moi le même effet que de changer le concierge quand il y a le feu à l'immeuble.

J'ajoute que je ne reprochais pas ce vote dans mon petit texte. Mais je râle contre ceux qui jouent aux petits zorros des claviers, les sauveurs de l'humanité en chambre. Je râle contre ceux qui ont cru que voter Hollande, c'était voter Roosevelt, à la rigueur Queuille, alors qu'ils étaient en train de voter Daladier. Je râle contre ceux qui y ont cru, et encore plus que contre ceux qui ont fait semblant d'y croire. Je ne reproche pas aux gens d'avoir des idées différentes des miennes, je reproche de vouloir prendre des vessies pour des lanternes, et de vouloir me croire assez conne pour que je partage les merveilleuses illusions.

Le vieux (pour répondre à Monica) m'affirme n'avoir jamais voté à un scrutin de personnes. Il dit ne voter que pour des décisions, jamais pour des gens. Il dit qu'il ne reconnait pas la légitimité de cette république.
Moi, je n'ai pas le droit de vote, parce que je suis mineure, donc irresponsable. Donc à la question "tu ferais quoi", je suis ne suis pas complètement qualifiée. Je crois que je ne veux pas me faire arnaquer, encore moins par les branlotins de clavier que par les élus plus ou moins réglos. L'impuissance ne peut tenir lieu de programme politique. Encore moins, le fantasme du chamboule tout sur l'écran noir de ses nuits blanches. C'est ce qu'il y a de plus efficace pour développer l'extrême droite.

Paulette, je t'aime.

A tous: si vous voulez bien mettre vos réponses et avis à la suite de cette page. Je souhaite augmenter ma lucidité, apaiser mes rages, nourrir mon énergie, dilater mon amour.

48 commentaires:

  1. Chère Mimi, je ne te demande pas pardon. Il y a des humains qui veulent le pouvoir et d'autres qui cherchent à vivre juste, au jour le jour. C'est pareil à tous les âges. Dans les groupes de jeunes, au lycée si tu y vas, dans les bandes, il y a des gens influents qui font pression sur les autres et qui les manipulent, et d'autres qui tentent de mettre au clair ce que c'est que leur humanité et de rencontrer les autres avec respect et solidarité. Quand on devient plus vieux, c'est pareil - c'est juste que ceux qui veulent manipuler les autres ont plus de latitude, plus de fric à se faire, plus de pouvoir politique, plus d'options pour pourrir la vie de leur entourage - qui peut devenir le monde entier. On ne peut jamais rien leur faire comprendre, on ne peut jamais les amener à être autrement qu'ils sont. À chacun de décider comment il choisit de vivre, à tout moment (parce que les occasions d'être un pourri se présentent tous les jours). À chacun de choisir de bâtir une oeuvre cohérente de sa vie, en lien avec d'autres. Quelle que soit la génération.
    Je t'embrasse très fort
    Juliette B.

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  2. PS Je précise tout de même que Hollande and Co, je n'y ai jamais cru. Ouf, je n'entre pas dans la catégorie des merveilleux illusionnés !
    Re-Juliette

    PPS Quand la fenêtre me demande de définir un profil, il n'y que "Anonyme" qui marche. Ça me contrarie un peu de me présenter comme Anonyme. Je signei ! Juliette C.S. Bouchery !

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    1. Juliette,
      Dans "Profil" il y a "Nom/URL". Va dessus et tape ton nom. Tu ne seras plus anonyme.
      (Par contre je ne sais pas comment poser ma photo ! Si une bonne âme peut me le dire....)

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    2. il suffit de mettre un nom dans la rubrique nom en bas de la colonne de la petite fenêtre.

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    3. OK, merci, comme ça demandait aussi un URL, je m'emmêlais à chercher à en mettre un.

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  3. Mimi, nulle condescendance à dire "t'es bien mignonne", d'autant que je peux en dire autant à Tonton Bernard ;-)

    Nous avons beaucoup parlé avec lui de ce sujet sur Merdapart et en vain: le sujet est circulaire.

    Il y a plus urgent aujourd'hui : l'austérité est en train de réduire l'avenir des jeunes et le présent des vieux à la portion congrue. La Grèce nous devance de peu dans la débandade de nos modèles sociaux. Ça me met en colère.

    Je t'embrasse

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  4. Chère Mimi,

    Quand j'avais ton âge, je ne pouvais pas me regarder dans la glace parce que j'avais de l'acné plein la figure et puis parce qu'à part monter sur les tables en rougissant pour faire débrayer les camarades à l'école je savais déjà que j'étais pas bien courageuse face à l'énorme tâche que je croyais qu'on m'avait confiée : faire la révolution comme mes grand-parents qui étaient des survivants et qui avaient l'air de l'aimer tellement la vie.

    Si tu savais comme je leur en ai voulu aux adultes de devoir faire face à tous ces doutes que j'avais dans la tête et à la culpabilité d'être en vie. "Il fallait entrer dans le système pour le détruire" ... mais c'était plus simple de rencontrer ceux avec qui on découvrait petit à petit qu'on était d'accord et ça nous permettait de nous aimer nous-mêmes pour pouvoir se regarder un minimum dans le miroir aux alouettes.

    En grandissant, j'ai eu envie de le quitter ce monde par chagrin et souffrance et un "vieux" copain m'a engueulée en me disant que si je devais le quitter le monde, tant qu'à faire c'était bête d'avoir voulu le faire égoïstement et que je n'avais qu'à aller perdre la vie dans une révolution latino-américaine qu'au moins ça serve à quelque chose. Cela m'a rajouté une nouvelle dose de culpabilité dans la tête et le constat que le but de la vie c'était de la vivre en continuant quoiqu'il arrive ... ce qui n'était déjà pas si simple.

    Aujourd'hui, je suis devenue une vieille conne et si je me regarde dans la glace c'est pour maquiller les rides. Mais je te l'avoue honteusement (je ne sais rien faire, ni penser sans honte) je vis pour ces rencontres quotidiennes avec d'autres humains au hasard des rues : on se regarde, on se parle, on s'aide parfois et on se sauve les uns les autres en se donnant à rire et à pleurer.

    Tu ne pourras pas me pardonner Mimi. Je suis égoïste et la seule chose que j'assume c'est d'être en vie en portant tous les jours mes propres renoncements face à certaines situations que je fais semblant de ne pas voir.

    La tâche est immense ma belle et je te souhaite de pouvoir grandir suffisamment forte pour ne jamais avoir à te sentir une vieille dame indigne et ridicule.

    Je t'embrasse.

    Paulette

    NB : 17 ans en 1981 pas de carte d'électrice mais ma première jouissance en entendant à la radio que Badinter était au gouvernement : la peine de mort allait être abolie. C'est tout ce dont je me souviens ... je trouvais cela tellement normal. On sortait de la barbarie, la révolution devait suivre ...

    ... souvenir de la fête de LO avec mes parents à un de mes anniversaire : ma mère écoutait les discours et on se regardait avec mon père. Il m'a dit avec tendresse "qu'une fois que le monde merveilleux allait arriver, qu'est-ce qu'on s'emmerderait" ... je l'ai tellement aimé cette fois-là. La tristesse était dans les gènes.

    ... je suis mal placée pour juger du pourquoi on fait des enfants - Comme le chantait Henri Tachan, je comprends plus facilement pourquoi on n'en fait pas ... je n'ai jamais pensé que les adultes construisaient une société pour leurs enfants. Ils espèrent simplement qu'ils seront le moins malheureux possible en essayant de leur transmettre la juste dose entre amour/espoir et désillusion pour qu'ils essayent à leur tour de construire un petit bout de société.


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  5. Ma Mimi d’amour,

    Tu aurais préféré qu’on vote blanc ou UMP ? On a voté pour ce qu’on pouvait ma chérie, et crois-moi ou ne me crois pas, mais je pense qu’on a bien fait.
    Aucun gouvernement ne sera une panacée, je l’ai compris à 50 balais. (Je sais, je suis un peu retardée de la comprenote !)
    On a milité, écrit, parlé, manifesté et voté pour vous nos mômes, pour un petit peu de meilleur pour vos vies à venir.
    Tu nous le reproches ? Tu en as tout à fait le droit.
    On verra ce que toi tu feras avec tes semblables, peut-être mieux que nous, en tout cas je l’espère.

    Ne sois pas si sévère, nous aussi on a fait avec le monde que nos vieux nous ont laissé, et il n’était pas vraiment mieux qu’aujourd’hui.

    Fais ta révolution Mimi, celle que l’on n’a peut-être pas osé faire nous les « vieux ». Mais n’oublie pas, une révolution c’est beau, c’est de l’humanité en marche, mais ça laisse toujours les mêmes sur le carreau, et ça enrichit toujours les rampouilles.

    Bise petite belette.

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  6. Paulette,

    Tu n'es pas plus mal placée que moi pour juger du pourquoi on fait des enfants, moi j'en ai fait trois (mais des beaux hein !)et je ne sais toujours pas pourquoi.

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  7. @ Néfertari,

    bon, disons que je n'étais pas suffisamment armée pour avoir des enfants : transmettre ses doutes ça me paraissait bien compliqué et en vieillissant comme les doutes n'en finissaient pas de grandir ... aujourd'hui, je suis enfin tranquille de ce côté là ^^ sauf ... qu'il y a les enfants des autres (dont Mimi et Fadela) et que je me sens tout aussi responsable vis-à-vis de ceux-là que vis-à-vis des autres humains.

    En tous cas, je confirme que les tiens sont très beaux (et n'oublie pas d'ailleurs d'embrasser mon chouchou).

    Paulette

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  8. Paulette,

    Je ne me sens pas plus armée que toi aujourd'hui plus que le jour où je les ai mis au monde tu sais... Pour la transmission, je ne me suis pas embêtée à trier, j'ai fait un packaging : j'ai tout transmis. Tout ce que j'étais, tout ce que j'avais. Mes doutes, mes espoirs, mes peurs, mes joies, mes valeurs, mes sensibilités.... Et ils ont pris ce qu'ils voulaient.

    Ton chouchou grassemate comme un bienheureux, je l'embrasserai dès que je verrai poindre ses beaux yeux bleus.

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  9. Je crois que nous avons suffisamment de batailles à mener pour ne pas en rajouter en plus celle des "vieux qui n'ont rien fait de leurs années de jeunesse..."
    La guerre n'est jamais gagnée et l'appauvrissement de masses que l'ultra-droite avec l'aide de la finance, ou vice-versa, mène en ce moment, est aussi l'outil de soumission culturelle et le retour aux « valeurs » des esprits chagrins qui plane sur nos têtes à tous, jeunes et vieux.

    Personnellement, moi dont mes révoltes de jeunesse se sont faites au milieu de chuchotements, de murmures, de signes de reconnaissance complices, de courses folles avec les "grises" aux trousses... et ça les jours les plus osés au milieu de la peur paralysante, plus tard, le jour où l'une de mes nièces quelques décennies après, en pleine explosion libertaire qui s'est ensuivi, nous a dit avec beaucoup de détachement alors que nous parlions entre nous des années noires pourtant si proches de l'oppression franquiste, d'oublier Franco et de passer à autre chose, c'est précisément ce jour-là que j'ai ressentie une grande fierté des petits pas accomplis, du petit grain de sable, minuscule, que j'ai pu apporter à l'ouvrage de résistance pour que cette génération puisse se sentir si sûre de leur bon droit à profiter d'une liberté qu'elle croyait acquise et non conquise.

    Nadine, Danielle... sentons-nous fières, même si une petite pointe de tristesse peut nous serrer à la gorge devant ses remontrances, de la liberté d'expression dont Mimi peut faire usage. Elle ne le sait pas, mais vous, nous, et son "vieux chéri" aussi, nous y sommes pour quelque chose.
    Puisse-t-elle ainsi la transmettre abondée et grandie à celles et ceux qui la suivront.


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    1. Très beau et bon commentaire JN, et tu sais, ça fait drôlemnt plaisir de te lire à nouveau.

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    2. Bonjour JN' (très contente aussi de te lire),

      Je crois qu'il est tout à fait naturel que les jeunes reprochent aux vieux de ne pas avoir mené suffisamment de batailles. Il n'y a pas de combat à mener sur ce plan là entre générations sauf peut-être à expliquer qu'il n'y a pas que le père noël qui n'existe pas mais qu'il va bien falloir faire sans.

      Le courage dont certain(e)s font preuve pendant les guerres ou les révolutions est impressionnant à mes yeux. Pourtant les générations qui m'ont précédées m'ont juste transmis qu'ils n'avaient pas eu d'autres choix pour survivre. Du coup les petits grains de sable que nous apportons tous les jours pour résister et construire me paraissent normaux. Il faut continuer parce qu'on (ne sait) n'a pas appris de toutes façons à faire autrement.

      S'agissant de tous ces combats politiques à mener j'en retire bien évidemment de la joie et du plaisir quand ils amènent à quelques victoires mais l'aboutissement me paraît du domaine de l'idéal alors la fierté n'est pas dans mon vocabulaire si ce n'est pour pudiquement parler d'amour à des gens dont j'admire le combat au quotidien (parce qu'ils n'ont pas le choix ! ...)


      Paulette

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  10. Bon, voilà, Néfer m'a donné le moyen de ne plus être Anonyme. J'aime mieux ! (désolée, ce message n'a pas d'autre contenu que de tester si ça marche)

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  11. Je pose ici, avec son autorisation, le texte que Serval nous a offert sur la messagerie en réponse à Mimi.



    Je vous remts un vieux texte (il doit dater de 2007 ou 2008).

    On the road again

    Si loin que nous n'en voyons plus la poussière soulevée par nos pas et qui est retombée faute de mieux.

    Si fous que nous y croyons tous (ou presque) à cet instant magique, cette rencontre entre la France et sa jeunesse en ce mois de mai 81. Cet appétit, cette volonté, cette gourmandise de soleil et de vie qui chassait les nuages noirs, qui aspirait la sclérose des années Giscard.

    J'ai eu 18 ans en 1981, juste à temps pour avoir cette carte magique qui me permettait enfin d'être un adulte, de choisir, de m'engager au delà des discussions de lycée. Au delà de ce paternalisme que nous prodiguaient les militants du parti.

    J'y ai cru, Putain, qu'est ce que j'y ai cru...

    Que reste t'il aujourd'hui de ce formidable élan, de cette voie triomphale que nous empruntions, nous les nouveaux révolutionnaires, nous les sans-culottes qui allions changer le monde. Que reste t'il de nous ?

    Ou nous sommes nous donc égarés ? Ou nous a t'on perdu dans les méandres des affaires, des compromissions, des jeux de chaises musicales et des intrigues florentines qui ont agité la cour de l'Elysée et ses alcôves aussi.

    Peut-être sommes nous devenus maladroits à force d'être trop gauches. Peut-être que nos idéaux de papier ont été coupés net par le ciseau de la réalité, lui même cassé par la pierre que nous avons désormais dans le coeur et qui nous fait penser individu avant individus, indivisibles à force de se réduire, invisibles à force de se maudire de ce que nous fûmes et qui s'enfuit en fumée.

    Comme le temps. Comme notre jeunesse. Comme notre vie. Pas celle charnelle dans les bras d'innombrables visages, non l'autre. Celle ou nous jouissions gravement à la pensée que nous allions changer la vie.

    Mais nous n'avons rien changé, nous avons accompagné le changement. Plus ou moins de bon gré, plus ou moins par habitude, parfois involontairement par manque de volonté, parfois volontairement par manque de volupté. Et ce faisant nous avons changé nous aussi. Comme un vieil amant qui ne peut se résoudre à s'engager, comme une vieille maîtresse qui ne peut se résoudre à divorcer et qui restent ensemble par habitude. L'habitude des compromissions, des jeux de chaises musicales et des intrigues florentines... Mais ce changement n'était pas le nôtre.

    Je suis un dinosaure avec mes vieilles Pataugas poussiéreuses et mon sac à dos. Je n'ai pas de nostalgie, je n'ai pas d'amertume, je n'ai pas de regrets. Je voudrais juste dire à tous ceux qui sont obsédés par le fric, la réussite et la dernière commode de chez IKEA et qui ne croient qu'aux valeurs du miroir aux alouettes que leur renvoie la société, et à l'individualisme forcené teinté d'un humanisme lacrymal par catastrophe télévisée, que nous, oui, nous y avons cru à notre idéal de société et que cela personne ne pourra jamais nous l'enlever.

    La poussière retombe derrière mes pas.

    On the road again

    Serval.

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  12. Gros gros merci à tous.
    Je le répète, je ne râle pas contre ceux qui ont voté Hollande. J'avais compris les raisons.

    Quand on a demandé à Mitterand pourquoi il n'avait pas mené une politique plus à gauche. Il a répondu un truc qui m'a paru vrai : J'ai senti que les français ne me suivraient pas.

    Un peuple capable d'élire Sarko, capable d'accepter qu'une gauche qui a toutes les manettes, n'en fasse rien, n'est plus le peuple de la révolution française, de la commune, du front populaire.

    Je ne suis pas sûre que je resterai. Etudes supérieures l'an prochain. Je gaze plus que jamais, je pense trouver un angle de fuite. Je ne sais pas. Je suis gravement, profondément fâchée contre ce pays. Mais j'ai une pêche d'enfer. Je suis bosseuse. Je crois que je vais rouler ma bosse.

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  13. Pourvu que votre Daladier ne conduise pas à la catastrophe.

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  14. Mimi,
    Si tu en as la possibilité, aller rouler sa bosse dans d'autres pays est une vraie chance et un régal. Je ne crois pas qu'il faille voir cela comme une fuite mais comme l'occasion de voir de nouveaux amis et aussi d'autres cons.
    J'ai eu cette chance très jeune grâce à des parents nomades et je ne l'ai jamais regretté.

    En 1974 je suis rentré en France, j'avais 20 ans. Sous les drapeaux, j'ai regardé les Francais éliminer le candidat de gauche, Mitterand, et comme toi j'ai vomi cette France là. Aujourd'hui dans cette France, j'y ai des amis, des enfants aussi et je ne crois pas que tout soit à jeter.

    Moi aussi comme Bernard j'aimerais bien ne voter que pour des idées et pas pour des hommes. C'est bien pour cela que j'avais choisi un candidat qui promettait de mettre cela en place. Nous avons été bien peu à faire ce choix. La lutte continue, et la vie, aussi.

    Daniel


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  15. Bonsoir Mimi,
    OUi, c'est super intéressant de partir, surtout très jeune. On finit de grandir entouré(e par d'autres codes, on s'aperçoit que des façons de faire ou de voir qui semblaient aller de soi n'ont pas cours ailleurs. Je suis partie aux US à 11 ans (au Mississippi d'abord, un autre monde ! Puis à Boston), revenue à 19. Moi aussi, je suis assez fâchée avec cette France immobiliste, engluée (j'arrête, je vais m'énerver), mais les êtres que j'aime le plus sont ici et je croise tout le temps des gens passionnants.
    C'est très intéressant aussi de se demander où aller, si on va partir. Des gens passionnants, il y en aura partout, mais en fonction de ce qu'on a envie d'explorer, on se dirige dans des directions différentes. Toi, ce serait où ?
    Bises et bonne soirée
    Juliette

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  16. Mimi, mon lapin

    Ne crois pas une seule seconde aux bonnes intentions de ceux qui ont voté Hollande. Ils l'ont fait exactement pour obtenir ce qui est en train de se passer. Ils hurleront que c'est faux. Ils arriveront même à le croire par instant. Comme des enfants assis devant le pot de confiture.

    Ils ont préparé le désastre. C'est exprès, mais au delà du choix. C'est très sourd, très souterrain, au fond des êtres. Après, c'est de la rationalisation. Ce n'est pas le plus intéressant à écouter. Ecoute plus loin. Ecoute l'être, plus loin que ses misérables arguments. Ecoute-le survivre.


    J'en aime quand même quelques uns. J'ai même deux trois potes socialos très intimes, je les aime pour de bon, et tu les connais très bien. C'est curieux la vie, hein ?

    Rappelle-toi ce que Grand-père Pierrot a raconté de l'automne 39.

    Je t'aime



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    1. "Ne crois pas une seule seconde aux bonnes intentions de ceux qui ont voté Hollande. Ils l'ont fait exactement pour obtenir ce qui est en train de se passer. Ils hurleront que c'est faux. Ils arriveront même à le croire par instant. Comme des enfants assis devant le pot de confiture."


      T'es dur M'sieur Colin, et puis tu te trompes. Les bonnes ou mauvaises intentions ne sont en aucun cas liées à une façon de voter.
      Le désastre, c'est quand plus personne ne va voter.
      On est dans la survie économique pour beaucoup d'entre nous, serait-ce la faute à Tonton François et à ceux qui ont voté pour lui ? Trop simple.
      Moi quand j'aime des personnes, je me fous de savoir pour qui ils votent, je me fous de leur étiquette politique.
      Oui, écouter l'être comme tu l'écris, le reste n'est qu'emballage et poudre aux yeux.


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    2. C'est bien ça !

      Ecouter l'être pour de bon. Y compris entendre la détresse qui habite ses petites justifications.

      L'empathie demande la lucidité. C'est très exigeant, en capacité de solitude.

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    3. Si tu dis que c'est souterrain, inconscient, tu frises le moment où tu dis que celui qui ne pense pas comme toi ne pense pas du tout. Qu'il est juste emporté par des pulsions aveugles. DEATHWISH !
      Juliette

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    4. Je ne parle pas de l'inconscient. Je parle de l'être. De ce qu'il y a en lui, dans ses conditions de vie, de classe, de conformisme, de peurs. Dans l'autosuggestion, pas toujours avouable, de légitimisme, etc. Ce genre de couleur intérieure qui mène à des calculs pas très courageux.

      Tout ce qui mène un peuple à élire Prozac, parce qu'il est plus cool. Ne fonçons plus dans le précipice, allons-y tranquillement.

      La politique réduite à tout sauf S. Comme en 39, tout sauf les cocos.

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  17. Chère Mimi,

    Comme Ulysse, il t'appartient de chercher un endroit pour poser tes bagages. C'est un peu du sel de la vie : la recherche hein ... ne pas trouver c'est pour quand tu seras vieille ^^

    Si tu as un peu de place pour emporter des bouquins peut-être liras-tu celui là : "Justifier la guerre" de Gilles Andréani et Pierre Hassner. Le chapitre sur la justice pénale internationale a été écrit par ce que je crois comme un bien bel honnête homme : Antoine Garapon.

    Bises.

    Paulette

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  18. Salut Mimi, salut Fadela,
    J'aime beaucoup cette phrase : "Un peuple capable d'élire Sarko, capable d'accepter qu'une gauche qui a toutes les manettes, n'en fasse rien, n'est plus le peuple de la révolution française, de la commune, du front populaire."
    Félix pense que c'est un bon début.
    Maurice confirme.
    Je suis curieux de la suite.

    Jean-Claude

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    1. Bonjour Jean-Claude,

      // "capable d'accepter qu'une gauche qui a toutes les manettes, n'en fasse rien"

      Je me demande si c'est vraiment le peuple qui a changé et pas plutôt ce que la politique-pervertico-réaliste ("on n'a pas le choix" ! ^^) a fait du 'mot' gauche "http://www.placeaupeuple2012.fr/6-mois-de-francois-hollande-ou-est-le-changement/" (à partir de 07:16).

      Je dirai plutôt "(ir)responsable au point de s'être laissé empapaouter (ou d'avoir fermé les yeux) en laissant enterrer les idées de gauche".


      Paulette

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    2. ... à force de dire que les idées sont dépassées on préfère (on se paie le luxe d') en inventer de nouvelles alors que les besoins humains de base sont toujours les mêmes, non ?!

      Paulette

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  19. Mais pourquoi le peuple devrait-il être un et immuable ? Il n'y a pas un peuple, il y en a toute une ribambelle, celui de la Commune de Paris, celui qui a élu Sarko, celui de la Révolution, celui qui a soutenu l'OAS, celui qui vote Le Pen.... Plein de petits peuples en un. Et des fois il y en a un qui s'exprime plus fort que les autres.

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  20. Je sais bien que le peuple est une notion plurielle et mobile.

    Je ressens que le pouvoir actuel navigue à droite parce qu'il est plus en phase avec le pays, qu'on ne le croit. La cote de Valls, le confirme.

    Mais le vieux trésor (qui est en train de siroter un verre de Pic Saint Loup à deux mètres de moi) et qui est intervenu sur le billet l'a détourné.

    Je maintiens ma râlerie contre les justiciers du clavier, les cocus des élections qui non seulement n'assument pas leur déception, mais en plus ne reconnaissent pas que c'était clair, avant. ça fait pleurer.

    Elle est où la grande réforme fiscale, la lutte contre les financiers ?

    Quelqu'un peut-il me dire quand, quand la gauche a-t-elle rassemblé autant de pouvoir. La chance était énorme, elle ne se renouvellera pas de si tôt.



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  21. Si Mimi s'en va, ça fera un gros trou dans ma vie. Mais je la comprends. J'ai fait pareil.

    J'aime être ici, étudier ici, aimer ici.

    FADELA

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  22. Maurice et Félix,

    La suite, je ne peux pas la faire toute seule.

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  23. Bonjour Mimi,
    C'est moi, Tatie Danielle. Je te lis un peu tard, mais vois-tu j'étais " montée" à Paris, pour voir mon petit-fils .. Il n'a pas encore l'âge de me demander des comptes sur ce que j'ai voté ...ou non. Mais si je suis encore en vie quand il aura l'âge de me poser la question, je lui répondrai : " j'ai fait comme j'ai pu... "
    Je suis d'accord avec Néfertari; la pire des choses, c'est ceux qui s'en foutent, qui pensent qu'ils sont au-dessus de ça, que rien ne leur convient ...et qui ne votent pas .
    J'ajouterai que je me suis botté les fesses pour y aller , au deuxième tour, mais justement , je l'ai fait en pensant à lui, Paul de son prénom.

    Pour compléter, Mimi, je te dirai que ma réponse, si elle t'a semblé un peu "hard", c'est que je te l'ai écrite alors que j'enrage de voir que 5 mois plus tard, on en est là. C'est de la colère ( une peu contre moi-même) que j'exprimais dans cette réponse.

    Alors, tu vois, ce n'est pas simple .

    Pourquoi t'en prendre aux " justiciers du clavier"?

    On fait qu'estce qu'on peu avec qu'est-ce qu'on a!
    Et ça n'empêche pas d'agir dans la vraie vie !

    La grrrrande rrrévolution, on ne peut pas la faire seul(e)!

    Bises à toi, Mimi. Et surveille Tonton Bernard !

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  24. Bon, j'arrive un peu en retard, là.
    .
    Dites-voir,il n'y aurait pas un peu d'amalgame?
    Amalgame entre droit de vote et démocratie, entre liberté d'expression et droit au votage, entre des mots passablement maltraités et des gens qui le sont aussi par conséquent (et surtout "par conséquent" ?
    .
    Le droit de vote a été accordé aux femmes en 1947. On a donc eu trois républiques ostensiblement non-démocratiques, donc.
    Le droit de vote exclut dans ses décomptes les "votes contestataires non conformes" (blancs ou nuls) c'est donc un droit d'obéir qui nous est accordé, pas un droit de choisir. Ou alors un choix restreint à ce qu'il nous est accordé de choisir. Les mots perdent de leur sens...
    .
    Aux dernières élections pestilentielles, on a eu le droit de choisir entre deux clônes des instances internationales. Perso, j'ai choisi d'aller voter blanc, donc personne ne retrouvera ma vois où que ce soit. Et le Barnum continue.
    Ce n'est effectivement ni par clavier interposé ni par vote téléguidé que quoi que ce soit changera. Par contre, quand Mimi (ou Fadela) écrit " Moi, je n'ai pas le droit de vote, parce que je suis mineure, donc irresponsable." je ne suis juste pas d'accord. Dès le commencement on est responsable de ce que l'on fait. Mais on n'en découvre que petit à petit la dimension et les limites.
    C'est pour éviter de penser que l'on a inventé la culpabilité, donc la responsabilité légale.

    "Donc à la question "tu ferais quoi", je suis ne suis pas complètement qualifiée." Bien sûr que si.

    "Je crois que je ne veux pas me faire arnaquer, encore moins par les branlotins de clavier que par les élus plus ou moins réglos. L'impuissance ne peut tenir lieu de programme politique."
    Le problème n'est pas de ne se faire jamais arnaquer, mais d'apprendre au travers de ses erreurs. La plus grosse erreur étant de ne jamais entreprendre de peur de se faire arnaquer.
    L'impuissance est dans les mots. Dans les actes, tu peux tout.
    .
    Bises à vous

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  25. Mes bons amis,

    C'est un plaisir de vous lire. Et c'est extrêmement curieux à vivre. Au sens propre. Ma curiosité est excitée. J'ai l'impression que vous ne parlez pas de dans ma vie. Je veux dire de la vie dans laquelle il me semble que j'habite. Je lis et je me dis ah, c'est là qu'ils sont.

    Finalement peut être que parler ce n'est que prendre la mesure de la distance qui nous sépare des autres. C'est après qu'on peut décider de maintenir, diminuer ou augmenter cette distance. Dans les actions.

    Je ne me considère pas comme révolutionnaire. Pour moi un révolutionnaire, c'est quelqu'un qui fait la révolution. Qui la fait. C'est à dire qui renverse un régime. Je n'ai jamais renversé de régime, même pas de bananes. Mon vieux chéri d'amour n'est pas un révolutionnaire, non plus. Pas du tout. Il ne renverse que les bonnes bouteilles et les filles (et encore pas toutes;-)). Mais je crois que c'est un être humain, comme Diogène aurait aimé en rencontrer. Un merle moqueur. Un vieux chien, aussi, couché sur le perron, le nez sur les pattes, et qui ne lève qu'un oeil quand tu passes.

    Fadela deviendra peut-être une révolutionnaire. Elle est née dans le combat politique, c'est son lait maternel. Mais c'est pas sûr.
    Moi, je m'en fous. Mais si ça se passe, j'y serai. J'écrirai sur le mur, la volonté du peuple.
    Pour le moment je suis fâchée contre ceux qui font des choses malgré eux. Qui cèdent aux petits élans collectifs passagers. Qui se croient obligés. Qui sont les agents de leur propre conformisme. Surtout qui prétendent, qui se mentent comme ils se sont mentis aux élections. L'amour peut mourir, d'un coup pareil.
    J'espère rester sauvage. Souple, vive, indomptable. Aimante à donf.
    Pourvu.

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    1. La révolution, c'est quand on change l'identité des bourreaux et des victimes.
      Ca remplit des livres d'Histoire et des cimetières, surtout.
      Pas top, je trouve.
      .
      Celui qu'il faut renverser, c'est le con d'à coté qui tape sur tout ce qui est bronzé et/ou pas catholique, et avec la bénédiction de TF1 bien sûr
      L'air de rien, c'est pas gagné.

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    2. Surtout pas !
      (mdr)
      Rien que d'y penser je frémis (d'horreur, hein, pas de malentendu)
      :-)

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  26. Non non non, il peut y avoir des révolutions qui renversent un régime, sans assassiner les anciens bourreaux. Et puis même, ils l'ont un peu cherché, non ?

    Enfin le régime nouveau qui s'installe, ce n'est plus la révolution. La révolution, ce n'est pas le nouveau régime, c'est que l'ancien ne puisse pas repousser. C'est juste une secousse de l'histoire. Un coup de balai. Si les français étaient un peu moins pétochards...


    Mais tu as raison. La culture de paix, c'est l'essentiel du combat. Le plus dur, et le plus beau.

    Sans fraternité, pas d'égalité.

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  27. A ce propos, comme je suis super douée à l'école, ils veulent m'orienter vers le scientifique, je devrais soit disant faire centrale ou polytechnique.

    Pas question. Pas envie de commander.

    Et bien j'ai entendu que comme j'étais une femme, c'était moins grave. Quelle chance !


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  28. "Non non non, il peut y avoir des révolutions qui renversent un régime, sans assassiner les anciens bourreaux."
    Pourrais-je avoir un exemple historique ?
    (Un seul me suffira)
    .
    "Si les français étaient un peu moins pétochards"
    Ah çà...(complètement d'accord)
    En même temps, l'essentiel de ce que l'on apprend à l'école, c'est à obéir.
    Ca laisse des traces.
    .
    "je devrais soit disant faire centrale ou polytechnique.
    Pas question. Pas envie de commander."
    Quelle drôle d'association d'idée : "grande école = commandement".
    Un peu comme
    Socrate est un chat
    Socrate est noir
    Tous les chats sont noirs
    (clin d'oeil avec sourire intégré)
    .
    Dans une société hypermédiatisée (pour ne pas dire une médiacratie) le savoir est une des composantes qui affranchit (qui brise les chaînes).
    Lorsqu'il devient honteux d'avoir fait certaines études, c'est un retour de la lutte des classes qui s'effectue. Avec la classe dominante qui gagne.
    Une vieille célébrité, le chanteur Antoine, est un diplomé de l'Ecole Centrale. Camille (chanteuse franco-australienne que j'aime beaucoup) est diplomée de Science Po, tout comme Léo Ferré.
    Ce ne sont pas les études qui déterminent qui tu es. Elles ne font qu'ouvrir (ou pas) des portes que tu franchis, ou pas.

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  29. Vu les références que tu donnes, pourquoi pas Science-Po. En attendant ça sera khâgne.

    Les révolutions ? heu ! Portugal/Oeillets; Prague/Velours. ça fait deux mêmes. Ok ?

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  30. La révolution de velours doit beaucoup à la chute du mur, mais l'exemple est excellent. Je fais un peu plus la moue avec celle des oeillets, qui a quand même d'abord été un coup d'Etat, d'une part, et a marqué longtemps le Portugal des divisions qui sont apparues chez dans les rangs insurgés, d'autre part.
    Et puis dire que la révolution des oeillets s'est déroulée sans effusion de sang, c'est raccourcir la révolution en question à la journée elle-même. Parce qu'après il y a eu quelques soubresauts, de mémoire.
    .
    Mais bon, exemples très reçevables :-).

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  31. En outre,
    Les effusions de sang, ne sont pas systématiquement le signe d'une simple inversion bourreaux/victimes.

    C'est à dire que quand un régime politique n'est plus modifiable autrement que par son renversement, c'est qu'un certain nombre d'abus sont en place, avec des avantages que les renversés ne sont pas forcément prêts à lâcher. Il faut les forcer un peu.

    Bonjour, monsieur le dictateur, je vous prie de bien vouloir sortir gentiment par la porte, mais si vous ne voulez pas, excusez-moi mille fois de vous pousser par la fenêtre.
    Quand c'est demandé poliment !

    Avec ce que Assad fait subir à son opposition et à son peuple, nous ne devrons pas nous étonner de quelques retours de bâtons. La morale de sacristie risque d'être un peu larguée dans la situation. Qui pense à sortir un parapluie pour se protéger des retombées d'une éruption volcanique ?

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  32. "En outre,
    Les effusions de sang, ne sont pas systématiquement le signe d'une simple inversion bourreaux/victimes."
    .
    Je n'ai surtout pas dit cela, Mimi. J'essayais juste de souligner ce qu'en d'autres mots tu as dit : lorsque révolution il doit y avoir, elle s'effectue le plus souvent en utilisant le même mode que l'oppression qu'elle combat. C'est philosophiquement regrettable et humainement parfaitement normal / compréhensible. Mais de ce fait, on va de Charybde en Scylla.
    .
    C'est un peu pour ce genre de raisons que je préfère la révolte à la révolution.
    .
    Le cas de la Syrie, au-delà de l'imbroglio diplomatico-financier, témoigne très bien de cela. Hafez El Assad a été un authentique dictateur sanglant, lui-même érigé à la tête d'un gouvernement qui avait enfin accédé au pouvoir après des décennies d'humiliation des alawites. Son fils suit les traces du père, en moins efficace (politiquement parlant). Ceux qui succèderont aux El Assad ont toutes le chances de leur ressembler, mais avec d'autres "protégés".
    .
    Israel s'apprête à envahir Gaza. La Turquie vient de condamner Israel (et l'inaction onusienne dans la foulée). L'Egypte a désormais pris parti contre Isarel sur la scène internationale.
    Nous voici revenu 50 ans en arrière.
    .
    Comment lutter contre le Passé ?

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  33. Sur le dernier sujet, un slam en haut du blog !



    Lutter contre le passé ??? Arrêter d'hériter. Arrêter d'hériter.

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